mercredi 7 octobre 2009

Article L'Equipe: Serena se dévoile















Dans son autobiographie, dont L'Equipe dévoile quelques passages ce mercredi, Serena Williams revient sur les épreuves personnelles qui ont bâti sa personnalité de championne.

Une rupture amoureuse, le décès de sa soeur, la découverte de ses racines. Dans "On the line" ("Sur la ligne"), l'Américaine, qui redeviendra numéro 1 mondiale lundi, décrit les moments forts de sa vie. Extraits.
Le 8 septembre 2001, la cadette des Williams s'incline en finale de l'US Open face à sa soeur Venus. La raison ? L'amour. «Je sortais avec un garçon que je nommerai "Machin"» confie-t-elle. C'est une rupture avec ce même "Machin" qui va la remettre dans le droit chemin. «Ce type a déchiré mon coeur en morceaux. Il m'a laissé penser que j'étais horrible et que je n'étais pas digne d'être aimée... J'ai décidé que le tennis serait ma bouée de sauvetage. J'avais quelque chose à lui prouver. Et à partir de là, je ne me suis consacrée qu'au tennis. Et je n'ai fait que gagner : quatre Grands Chelems d'affilée ( à cheval sur 2002 et 2003) qu'on a appelés le "Serena Slam"» explique-t-elle.
" J'étais en train de sombrer dans une dépression"
Trois ans plus tard, c'est une épreuve autrement plus douloureuse à laquelle elle doit faire face. Sa soeur Yetunde est abattue à Los Angeles. «La première blessure importante de ma carrière est arrivée cet été-là, révèle-t-elle. Je n'ai pas avoué à ma famille comment elle était survenue. En fait, c'était dans une boîte de nuit de Los Angeles, sur la piste de danse... J'ai senti les ligaments de mon genou gauche se déchirer». Si elle remporte son tournoi de rentrée à Miami, en mars 2004, sa tête n'est plus au circuit. «Je ne pouvais plus me consacrer à mon tennis... Je ne le savais pas encore mais j'étais en train de sombrer dans une dépression. J'ai commencé à voir un psychothérapeute à Los Angeles, sans le dire à ma mère (...) C'était comme si le tennis était devenu un job, et non plus une passion (...) Pour une fois, ça ne me suffisait plus» ajoute-t-elle.
Novembre 2006 : Serena effectue son premier périple en Afrique, terre de ses ancêtres (Ghana et Sénégal). «J'ai quitté ce pays en pensant que je faisais partie de la race la plus forte de toute l'histoire de l'humanité (...) Je me suis dit que si mes ancêtres, qui étaient des esclaves, n'avaient pas été si résistants, je n'existerais pas. Cette expérience incroyable a a eu une énorme influence sur moi et sur mon tennis, explique-t-elle. Dès que j'ai repris la raquette, j'ai pensé : "il n'y a rien qui puisse me détruire"».

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