dimanche 27 septembre 2009

Interview de Serena dans Paris-Match

A 28 ans, l’une des plus grandes joueuses de l’histoire du tennis s’offre un pied-à-terre parisien et publie ses Mémoires, «Sur la ligne» (éd. Michel Lafon).

Pourquoi des Mémoires si jeune ?
Je n’ai rien décidé. Ça s’est fait comme ça, entre deux tournois, deux avions, avec le journaliste Daniel Paisner. Au bout de deux ans, c’était fini.
Et cet appartement parisien, près de l’esplanade des Invalides ?
J’ai failli acheter à Rome, mais je me suis décidée pour Paris que j’adore. Et j’aime les Parisiens, aussi. Ils sont un peu ronchons, mais j’apprécie leur franchise et leur façon de me traiter comme une personne normale. Dans l’avenir, je voudrais passer six mois par an ici.
On dit que votre père, Richard, vous a élevées, vous et vos quatre sœurs, pour devenir des championnes...
C’est vrai. Ma mère et lui ont même conçu leurs deux dernières filles uniquement dans ce but. Mais il n’y a qu’avec Venus et moi que ça a marché.
Votre sœur aînée, Yetunde, est morte dans une fusillade en 2003 à Los Angeles, Comment vit-on avec ça ?
On vit, on continue, et la blessure ne se referme jamais. Mais, pour moi, Yetunde est toujours là, je lui parle sans arrêt.
On vous a reproché de vous disperser entre le sport, le stylisme, la comédie...
Je suis dingue de fringues depuis toute petite. C’est important pour moi de dessiner les différentes lignes griffées à mon nom, de participer à la création de tout ce que je porte sur le court.
Et le métier d’actrice ?
Mon rêve ! C’est à ça que je me consacrerai après le tennis. J’ai déjà tourné dans quelques feuilletons, un épisode d’“Urgences” où je mourais sur la table d’opération..., mais mon fantasme absolu, c’est d’être la star d’un vrai film d’action, un mégablockbuster avec baston et effets spéciaux !
Et l’amour dans tout ça ?
Le premier amour de ma vie, un footballeur pro, m’a brisé le cœur. Comme je le dis dans mon livre, il a écrabouillé ce qu’il en restait avant de rouler dessus avec sa voiture. Depuis, je suis prudente. Dans ce domaine-là, au moins.

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