jeudi 3 juillet 2008

Wimbledon: Une finale entre Williams Inévitable?

Depuis la chute des quatre premières joueuses mondiales à Wimbledon, une évidence : personne ne paraît capable de stopper les surs Williams en route vers leur 9e finale l'une contre l'autre sur le circuit WTA, leur 3e à Londres. Pas même Jie Zheng et Elena Dementieva qui tenteront l'impossible.

Dans le temple du tennis, les deux frangines sont souvent reines. Mieux que des belles paroles, des faits : depuis 2000, seule la finale 2006 s'est déroulée sans une des deux soeurs Williams. Venus et Serena compilent six titres à Wimbledon dont quatre pour l'aînée, la tenante du titre. Alors évidemment, au moment de s'avancer dans le dernier carré, difficile d'imaginer une finale privée de Williams. Plus encore, comment ne pas envisager une finale 100% Williams. Après tout, ce ne serait jamais que la troisième du genre à Londres, la neuvième tous tournois WTA confondus, dont sept en Grand Chelem.
L'hypothèse d'une apothéose familiale est d'autant plus crédible que leur adversaire respective en demi-finales ne présentent pas les plus grandes garanties à ce niveau de la compétition. Face à Serena, Jie Zheng fait figure d'une surprise d'autant plus grande qu'elle a bénéficié d'une wild-card pour entrer dans le tableau principal. Première Chinoise de l'histoire à ce niveau en Grand Chelem et tombeuse d'Ana Ivanovic, N.1 mondiale, cette joueuse de contre très mobile se plaint elle-même de ne pas disposer de coups suffisamment définitifs pour bousculer la puissance de feu adverse. En bas de tableau, contre Venus, Elena Dementieva présente un tout autre curriculum vitae, même s'il s'agit de sa première demie à Wimbledon. La Russe, tête de série n°5 et double finaliste en Grand Chelem, est la joueuse la mieux classée encore en lice. Mais ses signes de faiblesse mentale, encore visibles malgré sa réussite à Wimbledon, sont des indicateurs qui poussent l'aiguille d'alerte dans le rouge.
Sur ce point, aucune incertitude à déceler chez les Williams, toujours désignées comme les joueuses à abattre, quel que soit leur classement. Et quelle que soit la surface d'ailleurs, tant Serena et Venus ont fait fi du soi-disant ralentissement du gazon londonien, longtemps le paradis des « shot-makers ». Deux statistiques pour illustrer leur atout. Les Williams sont les deux joueuses qui servent le plus efficacement à Wimbledon : 204 km/h et 30 aces pour Venus, 193 km/h et 34 aces pour Serena. Si la première est l'une de celles qui ont commis le plus de doubles fautes (24 en cinq matches), la seconde brille par ses peu nombreuses fautes directes sur ses deux derniers matches (9 face à Bethanie Mattek et 6 face à Agnieszka Radwanska !)
Dernière preuve de leur efficacité à Wimbly, leur présence en demi-finale de Wimbledon du double dames. Vainqueurs ensemble en 2000 et 2002, les deux soeurs écrasent la concurrence en ne perdant pas un seul set. Comme en simple. "Tout ce que fait ma soeur m'inspire", lançait Serena en conférence de presse. "J'ai besoin que ma soeur soit forte pour me motiver. C'est une personne qui ne connaît pas la peur", rétorquait alors Venus. Au-delà de notre grande complicité, l'une est devenue le modèle de l'autre. Nous sommes extrêmement motivées pour arriver là où nous voulons aller". Tout est dit.

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